Tous les deux-roues ne circulent pas

Du monde, beaucoup de monde. Cette année encore, la presqu’île lyonnaise a été le théâtre de marées humaines à l’occasion de la Fête des Lumières. Difficile dans ces conditions d’imaginer une personne en fauteuil roulant profiter pleinement des festivités. La Maison d’accueil spécialisée (MAS) le Villa Joie, dans l’Ain, a témoigné.

« Sur nos 46 résidents, je pense qu’il n’y en a que quatre qui pourraient supporter le choc ». Jérémy Gougeon est animateur pour le Villa Joie. Cet ancien lyonnais est un grand fan de la Fête des Lumières. Il adorerait pouvoir emmener ses résidents mais malheureusement, les contraintes sont trop nombreuses. « Face à la foule, la plupart de nos handicapés ne verront rien du tout. Et puis il y a le froid. Les résidents ne peuvent pas tenir plus d’une heure avec ces conditions climatiques. », explique l’animateur. Il ajoute « Tout un aspect logistique est aussi à prendre en compte, il faut le temps de préparer le déplacement. Et ce temps nous ne l’avons pas forcément ». Jérémy espère avoir au moins une fois, l’occasion de pouvoir les emmener à Lyon pour cet évènement qu’il juge féerique : « Quand j’étais étudiant sur Lyon, je voyais Fête des Lumière comme un évènement immanquable. Depuis que je suis dans l’Ain, je n’ai plus trop l’occasion d’y aller et ça me manque ».  En attendant, les résidents suivent l’édition de la Fête des Lumières sur internet grâce à LED. Et non, nous ne leur avons pas forcé la main.

— Corentin Porcheron

Laisser un commentaire